Graffin von Riesling, Königin der Nacht... //

Je vis le jour en 1848, à Vienne, capitale de l'Autriche Impériale. Mon père était un ministre, proche conseiller de Sa Majesté l'Empereur et résidait de ce fait à Schönbrunn avec ma mère. Ma mère était une aristocrate anglaise et avait fait un bon mariage. En outre, elle s'était liée d'amitiée avec la jeune Impératrice.
Je ne fus pas la première née. Galadric von Riesling, naquit avant moi, quatre ans plus tôt. Mon frère bien aimé. Il était du même âge que Son Altesse Impériale, Prince Hériter, Karl-Ludiwg (Charles-Louis). Ils étaient les meilleurs amis.. ils ont joué des heures durant, courru dans les couloirs du château, monté à cheval dans le parc. Je vins au monde quelques mois après Son Altesse Impériale Gisele. Nous fûmes également très proches et avons joué ensemble inlassablement. Inséparables.
Mon enfance fut la plus belle période de ma vie,. Je n'avais aucun problème, pas de soucis à me faire, aucune responsabilités. Ma famille était douce et aimante envers moi, tout comme l'était la famille impériale. J'étais officieusement la troisième enfant de l'Impératrice. D'un point de vue matériel, tout allait bien pour nous. Gardez à l'esprit que mon père était proche conseiller de l'Empereur et que ma mère était la confidente et meilleure amie de l'Impératrice. Cela peut aider, j'en conviens.

Je manifestai très tôt ma passion pour l'équitation. Nous avons passé tous les quatre des jours, des après midi à galoper dans les parcs, les plaines et les forêts viennoises. Le Prater était notre second jardin. A huit ans, je reçus mon premier cheval. Une magnifique monture à la robe blanche, pure et immaculée. Un véritable Lipizzaner.

Je ne jouissais cependant pas d'une santé solide. J'étais tout comme ma mère, souvent malade. En ces temps, l'Homme ne connaissait pas si bien la médecine et une simple grippe pouvait tuer un enfant.
A douze ans, je vis la mort de près. Cet été là, nous étions partis en voyage, en Grèce. Je ne sais pas exactement pourquoi je tombai malade, mais nous avons dû rentrer sans tarder à Vienne pour que je vois un médecin. Mon cas était préoccupant.

« Il n'y à qu'une solution : attendre. Je suis désolé ! »

Fut tout ce que le médecin fut capable de dire à mes parents. Pas une réponse particulièrement satisfaisante ni rassurante. Je pouvais survivre ou mourrir. Mais je fus plus forte que la maladie et survécus. Cependant je restais affaiblie.
Je n'ai survécu que quelques années. Cinq en fait.

21 novembre 1865, la Hofburg


Un bal. Mon premier bal... mais aussi mon dernier. Mais cela, je l'ignorai encore. D'ailleurs comment aurais-je pu le savoir. Je ne pouvais même pas l'imaginer.
L'air était chaud, empli de délicieuses odeurs. La musique était entraînante.. tout était vraiment parfait. Ce souvenir est merveilleux. Le dernier que j'ai de ma vie humaine. Beaucoup d'invités.
Lui.
Il était là. Un homme très séduisant. Je ne me suis pas méfiée, torp intriguée par sa beauté presque irréelle. Mon jeune coeur n'avait jamais encore connu un tel émoi. Je me sentai flotter lorsque nos regards se croisaient. J'étais absolument certaine d'une chose : j'étais irrévocablement et irrémédiablement amoureuse de cet inconnu.

Je décédai cette nuit là. La fin d'une vie et le début d'une autre.. je m'éveillais en tant que Vampire.