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 Emouvoir le ciel [libre]

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AuteurMessage
Tikaani K. Madero
«TEACHER's» ~ professeur d'astronomie
Tikaani K. Madero


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MessageSujet: Emouvoir le ciel [libre]   Emouvoir le ciel [libre] I_icon_minitimeJeu 21 Mai - 17:57

Emouvoir le ciel [libre] Harpis10



Il fait gris, lourd et l’orage gronde au loin. Les élèves préfèrent donc naturellement rester au chaud dans leurs salles communes, à lire ou jouer aux cartes. Mais depuis ce matin Tikaani lorgne sur le parc. Le vent chaud, chargé d’électricité l’appelle. Nous sommes dimanche, voilà que treize heures sonne. Le ciel n’est plus qu’un amoncellement de nuages gris, les plus sensibles s’agitent, en proie à une excitation incompréhensible. D’autres se sentent écrasés par la pression, sont essoufflés et fatiguée. Le professeur fait partie de ceux qui ne tiennent pas en place. Après avoir vainement tenté de corriger des copies pendant toute la matinée, l’homme avait décidé qu’aller se dépenser serait une bonne idée. Se sentant toujours empêtré de sa robe de sorcier, il décida de l’enlever. Les manches ne lui permettaient de bien bouger, alors que ses doigts s’affairaient sur sa harpe. C’est donc vêtu d’une marinière qui laissait voir la naissance de ses épaules et d’un jean serré couleur charbon entré dans des chaussures de cuir à demi-fermées qu’il se mit à dévaler les capricieux escaliers de Poudlard, sa harpe de quarante kilos entre les mains. Sa force de lycan l’aidait grandement pour ce genre de déplacements, mais le regard médusé des élèves en était le prix à payer. Voir son professeur, si timide, toujours invisible, dévaler quatre à quatre les marches en se trimballant un instrument que la plupart des gens n’ont jamais vu en vrai est pour le moins étonnant. Quand il arriva dehors, il n’y avait quasiment personne. Deux ou trois silhouettes au loin, c’était tout. Le dhole devait gambader non loin, il s’était échappé, dès l’aube, vers le dehors. Espérons qu’il rentrerait avant l’averse.

Tikaani alla s’installer loin de tout, dans un coin sombre, près d’un arbre coupé, souche qui lui servait de siège ses jours d’ennui. Il cala sa harpe dans l’herbe, et glissa d’un air absent ses doigts sur els cordes de fer. Il tira fortement sur l’une et une note grave s’en échappa. Elle n’était pas accordée. Ses yeux rivés vers le ciel, se demandant combien de temps le ciel allait lui laisser avant d’éclater en sanglots, il sortit de sa poche un paquet de cigarettes. Une mauvaise manie qu’il avait prise il y a bien longtemps. Une façon de se tuer plus vite, sans que cela ne puisse passer pour un suicide. Le briquet s’alluma, la cigarette frémit, de la fumée s’en échappa. Calé sur la souche morte, sa harpe entre les jambes, clope au bec, Tikaani remonta ses manches et ouvrit grand ses oreilles, de sorte à accorder sa harpe, s’y échinant jusqu’à la perfection. Souvent, on a de l’a harpe l’impression d’un instrument calme qui réclame de la douceur, et à voir le loup-garou grogner, tirer comme un malade sur les cordes récalcitrantes comme si il voulait els casses, coudes en l’air, ses talons s’enfonçant dans l’herbe, on n’en était plus véritablement sûr. L’accordement fut enfin fini, et un sourire satisfait apparut sur son visage. Un vrai. Pas un de ses faux sourires qui toujours déformait son juvénile visage. Sa gitane était prête à lui brûler les lèvres, et il la laissa tomber dans l’herbe avant de l’écraser dans l’herbe sèche qui n’attendait plus que l’orage. Déjà le loup-garou était en sueur. Ce n’était pas glamour pour un sou, mais cela prouvait qu’il se donnait à fond.

Une note. Deux notes. Ses mains glissaient sur les cordes, les saisissant avec force pour les faire sonner. A peine la première mesure fut-elle finie qu’au loin sonna l’orage. L’air qu’il jouait était doux, sombre, triste et même les cieux n’y résistaient pas. Tikaani ne sembla pas l’entendre, ce coup de tonnerre, alors que els rares individus en ballade se dirigeaient d’un pas rapide vers l’enceinte de l’école, pour éviter d’être trempé. Lui s’en fichait. La pluie l’aidait, en chassant les oreilles imprudentes. Une goûte tomba sur son épaule, alors qu’une autre vint effleurer les cordes de la harpe, faussant la mélodie. Tikaani leva ses yeux innocents vers les cieux, et dans un murmure prononça quelques mots.

« Tu pleures déjà ? »

Tu pleures déjà, maman. Toi, là-haut dans le ciel, au-dessus des nuages. Pour toute réponse, une lourde goutte s’écrasa au milieu de son front, baiser brusque et mouillé. L’eau glissa sur les côtés de son nez, dessinant des larmes. Les mains du loup-garou tombèrent mollement sur ses jambes. De nouveau un éclair. Ce fut l’averse qui surprit Tikaani. L’eau glacée noya ses vêtements, qui alourdit par l’eau collaient à ses formes inexistantes. Il était bien frêle pour un homme dans la quarantaine. Le brun ouvrit sa bouche, cherchant à recueillir un peu d’eau, jouer de la harpe l’avait assoiffé, voilà bien longtemps qu’il ne s’était pas entraîné. Ses doigts souffraient, quelques cloques apparaissaient déjà, des durillons pointaient le bout de leur nez. L’eau abîmerait la vieille harpe déjà au bord de la décomposition. Les dorures étaient à moitié parties, le bois mis à nu semblait se craqueler alors que le temps lui donnait cette teinte gris poussière.

Et là, un animal connu, un éclair roux sortit de la forêt interdite et se précipita sur lui. N’importe qui croirait qu’il lui bondissait dessus pour lui arracher la gorge, vu l’énergie qu’il y mettait. Rendu tout fou par l’orage, le dhole bondit sur son maître qui tomba a la renverse, donna un coupa dans la harpe qui tangua avant de tomber dans l’herbe, au risque d’écraser le lycan et son chien, affalé sur le sol. Quelle calamité. Il devrait l’appeler Rantanplan, cette horrible bête au poil roux. Le professeur ne put s’empêcher de rire, cherchant à repousser la bête féroce qui l’attaquait de coups de langues tout en le grondant. Par sa faute, sa harpe, sa précieuse harpe, le seul instrument qu’il avait emmené (ou presque, il devait bien avoir un triangle et un tambourin caché dans sa chambre) gisait par terre, comme morte. Peut-être était-elle blessée, s’était-elle cassée quelque chose dans sa chute, son amante musicale ? Tikaani espérait que non. Il ‘lavait déjà réparé tant de fois, changé presque toute les clefs, colmaté un nombre incroyable de fissure dans son bois devenu mou à force d’être trimballé, de subir les intempéries. Le chaud, le froid, le gel, la pluie avaient fragilisé ce vieil instrument qui n’avait plus d’âge à présent. Lui en donner un serait indécent. Le dhole grogna, croyant que son maître désirait jouer, et redoubla de cajoleries, alors qu’à présent, Tikaani hurlait, s’égosillait même, lui disant d’arrêter entre deux éclats de rire. Il souffrait d’avoir ce poids sur lui, qui enfonçait ses griffes sans le faire exprès dans ses pectoraux. C’était un concert de « arrête ! tu me fais mal ! » et de « Ma harpe, gros bêta ! Tu l’as fait tombée, va t’en ! » Plus ou moins affolants, selon els voix que Tikaani prenait. Plaintives, sèches, tristes, ou amusée. Quelqu’un viendrait-il à son aide soulever ce chien roux qui l’écrasait et qu’il n’arrivait pas à repousser, ayant trop peur de lui faire mal, avec ses grandes mains d’ogre ?
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