Nombre de messages : 127 Age : 32 âge rp : 41, en paraît 20 sortilège — potion fétiche : waddiwasi - aconite race : — loup-garou animal de compagnie : Un dhole photo d\'identité : petit message : .On apprend en vieillissant. Comme je ne sais rien, je ne vieillis pas. Date d'inscription : 27/02/2009
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Sujet: ► Premier cours Jeu 16 Avr - 15:32
* Marilou Jarry * Seth J. K. Heargraves * Valendra von Riesling * Lucy M. Brandon * Whisper E. Knight
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Il s’est levé aux aurores, comme d’habitude, s’est étiré longuement, humant l’air frais du matin qui passait par la fenêtre laissée entrouverte toute la nuit. Les oiseaux depuis bien longtemps pépient à présent, Tikaani baille en laissant échapper un rugissement éteint qu’on les grands fauves au réveil, quand ils ont encore la voix enrouée. Le dhole ouvre un œil, contemplant cette fine silhouette, totalement décharnée, couverte de couleurs étranges. Cette carcasse, c’est son maître. Il aboie, aboie encore. Le bâillement du lycan se mue alors en le hurlement d’un loup, un hurlement plein d’une joie stridente que le chien roux stoppera alors qu’il sauta sur les jambes de son maître pour venir lui lécher le visage. Partagé entre dégoût et joie, Tikaani le laissa faire avant de le repousser gentiment. Il ne faut pas tarder ce matin, il donne un cours. Tâtonnant l’homme se met debout. Ouh, qu’il fait froid en dehors de ses chaudes couvertures. Il resterait bien un moment encore enfoui dans son lit, s’enfonçant avec douceur dans le matelas. Mais la paresse est un péché, et il ne faut pas y céder. Vite fait il allume un vieux gramophone qu’il aime utiliser et s’en échappe de douces notes rapides qui se succèdent, musique traditionnelle des balkans qui entre dans son sang, le fait bouger. Il s’étire, s’échauffe devant le regard étonné du dhole qui décidément, ne comprend pas tout. Hop, le voilà parti, sur la pointe d’un pied, l’autre en l’air. De nouveau ses pieds touchent tout deux terre, puis plus aucun. Il tourne sur lui-même, parfois semble chuter, s’arrête et contourne un objet. Le dhole énervé par cet homme qui semble s’amuser sans lui qui ne saisit pas le sens de toutes ces pirouettes se remet à aboyer, et cours dans les pattes de Tikaani qui d’un geste souple le saisit par la peau du cou et l’emprisonne entre ses torse et ses bras et se remet à danser alors que le chien roux hurle de peur ne comprenant pas ce qui se passe. Toute la pièce tourne autour de lui ! Et son maître qui rit de le voir si apeuré. Hop, un coup de griffe bien placé, le lycan lâche sa proie qui s’enfuit vers les escalier, tout frémissant d’indignation. Tikaani ne s’offusque pas de la blessure qui lui a été infligée sur le haut du bras, et rit toujours à en perdre le souffle. Ah, qu’il aime le matin, el réveil ! Paresser aurait été une perte de temps bien moins amusante. Coupé dans son élan le professeur décida d’aller se laver et ressortit de sa salle de bain quinze minutes plus tard, habillé et peigné. Sa robe de sorcier ne laissait entrevoir que le bout de ses doigts de mains et de pieds. Sans penser à mettre des chaussures il descendit. Le dhole, boudant, remonta dans la chambre, la tête haute, signe que sa fierté avait été bafouée. Le loup-garou n’avait pas très faim ce matin et se contenait de faire chauffer un peu d’eau pour se faire du thé. Il était trop tard aussi pour descendre. Le temps passait si vite quand tout allait bien !
Dans moins de dix minutes, les premiers élèves montreraient le bout de leur nez. L’homme entrebâilla la porte de la salle de classe, et commença à faire brûler de l’encens. Particulier, cet encens, qui sentait si fort et si bon… Même pour ceux qui ont un odorat puissant. Tous ceux qui avaient au moins une fois pénétré dans la salle d’astronomie le connaissaient, cette odeur irrésistible. Impossible de définir ce que c’était, pourtant ! Un mélange si savant, qui permettait au professeur de détourner vampires et lycans des autres odeurs et éviter ainsi de nombreuses batailles. Certes, en se concentrant, on sentait l’odeur des sangsues et des loups, mais c’était si léger par rapport à ce lourd encens enivrant qu’on y faisait bien moins attention. Le cours d’aujourd’hui porterait sur la Lune et le Soleil. La Lune… Astre qui croit, décroît, disparaît, réapparaît… Meurt mais jamais définitivement contrairement à l’homme. L’astre des rythmes de la vie, dit-on. Qui contrôle l’eau et la Nature. Le Soleil aussi, meurt chaque soir. Symbole de résurrection, d’immortalité. Ah, il y avait tant à dire sur ces deux astres ! Peut-être devra t-il étaler tout cela sur plusieurs cours. L’homme s’assit en tailleur sur son bureau, pensif, espérant que tout se déroulerait bien pour une fois, dans sa pauvre petite vie mesquine. Mais c’était peine perdue. Ah, qu’il était dur d’être lycan, homme et professeur à la fois. Tikaani souffla doucement sur sa tasse et commença à en boire le contenu, à petite gorgée pour éviter de se brûler. Et s’il s’enfuyait ? C’était courant qu’il le fasse, personne ne sera choqué ! Oui, mais non. Les parents finiraient par demander des comptes, et certains avaient des examens à passer en fin d’année.
Ah, rester sans ne rien faire, regardant les minutes fatidiques s’écouler ! La pression augmentait, le cœur de Tikaani s’emballa. L’homme posa violemment la tasse sur le bois de son bureau, essoufflé tout à coup. Ah, tout allait si bien ce matin ! Pourquoi toujours était-il terrorisé par ce qui allait se passer. Il craignait les vampires qui viendraient au risque de le démasquer, les loups qui s’apercevraient qu’il est faible, les humains qui riraient bien de lui, si maigre, si futile, fragile, inutile. Ses cours ne servaient à rien, évidemment ! L’astronomie n’était jamais l’heure préférée des élèves. Alors ils divagueraient, le regarderaient sans le voir et ne l’écouteraient pas. Lui n’avait pas confiance en lui, comment les autres pourraient avoir confiance en ce qu’il était. Tikaani lissa du plat de la main ses cheveux coiffés vers l’arrière tentant de reprendre contenance. Tout se passerait bien. Il fallait juste arrêter de trembler, ne pas bégayer et se montrer autoritaire.
On poussa la porte. N’y étant pas encore prêt, Tikaani bascula derrière son bureau en une agile figure gymnastique et resta là, silencieux, terré derrière la forte stature de son bureau comme une femme se cache derrière un homme aux larges épaules. Ne témoignait de sa présence que sa tasse fumante sur son bureau. Il ses mains sur ses yeux, s’insultant mentalement de tant de couardise face à un élève. Qu’est ce que ça serait face à dix élèves ? Il avait déjà réussi à donner cours, pas de peur à avoir… Presque pas. Mais le courage le fuyait comme le bonheur.